L'île de Sao Jorge, Velas et ses environs

Jour 4 : L'ancien volcan de Velas

Au petit matin, bien que n'ayant rien acheté pour le petit déjeuner, nous découvrons une armée de fourmis en train de coloniser la tente et les sacs à la recherche de la moindre miette...la corde à linge fixée dans l'arbre leur sert d'autoroute et ce n'est pas les chaussettes sales accrochées dessus qui les arrêtent ! Les petites malignes ont percé le plastique de leurs mandibules et s'approprient le labyrinthe de mie de pain. Un grand nettoyage s'impose, tout le monde dehors illico presto. Les sachets de nourriture sont doublés voir triplés et solidement noués puis rangés sur les grilles du barbeuc. Qu'elles reviennent et elles verront de quel bois on se chauffe ! ^^

Enfin débarrassés des fourmis, nous pouvons partir explorer les lieux. L'ancien volcan effondré à la sortie du camping nous attire l'attention, ça serait sympa d'aller grimper là-haut, voir à quoi ressemble la vue...

Après avoir trouvé un semblant de chemin, en passant par un passe-clôture caché derrière une petite chapelle, et vérifié que les vaches n'étaient pas accompagnées d'un taureau colérique... nous commençons à gravir la pente du volcan sous le soleil ardent. Nous découvrons la végétation typique (buisson vert vif de bruyère arborescente), la vue plongeante sur Velas et la mer d'un bleu profond vide de tout bateau. Arrivés au sommet, une tour de guet marque le lieu. Elle est habitée par quelques gros lézards qui profitent du soleil pour se chauffer sur les pierres noires.

A partir de là, s'offre à nous le cratère effondré transformé en paturâge et terrain de chasse au lapin vu les ossements et cartouches éparpillés un peu partout. Au bord du pré, la végétation laisse place à la roche nue et à 80m de falaises à pic, c'est impressionnant. Quelques oiseaux marins s'amusent avec les courants d'air et viennent nous narguer devant l'à-pic. On peut voir encore la forme circulaire du bord du cratère et on s'imagine quelle pouvait être la grandeur du volcan à l'époque...

En redescendant vers le village, on coupe à travers champs en espérant trouver un passage. Arrivés en bas, nous trouvons quelques vaches allongées près de la haie. Elles n'ont pas l'air d'avoir l'habitude de croiser du monde... On est pourtant à 50m et elles déguerpissent déjà...En même temps, il vaut mieux ça car on fût obligé de sauter par dessus les barbelés pour sortir...

Jour 5 : Rando sur la pointe ouest de Sao Jorge

 

Tôt le matin, nous partons pour pouvoir prendre le bus pour la pointe ouest de Sao Jorge. Etant un peu short niveau temps, nous décidons de prendre la route sortant de Velas pour essayer de trouver le bus au passage. Notre intuition sera bonne, quelques minutes plus tard, le bus ayant fait son tour dans le village arrive et nous emmène au bout de la route au l'île une dizaine de kilomètres plus loin.

Il faut continuer sur un chemin de terre, au milieu des champs et des prés verdoyants bordés d'hortensias. Après avoir croisé quelques randonneurs, des agriculteurs, des vaches, des pinsons et quelques grenouilles se baignant dans les auges, nous arrivons à la pointe de l'île, devant le phare de Rosais. Le bâtiment couleur béton en impose avec ses 34m de haut, ses salles latérales et ses colonnes façon péristyle... mais pourtant un séisme sous marin de magnitude 7 en 1980 eut raison de lui, les murs épais se lézardairent de partout  mais la tour resta pourtant debout. Il fut complétement abandonné et laissé à Dame Nature créant ainsi une ambiance assez destabilisante et angoissante...

Heureusement, la vue au bord de la falaise est merveilleuse, il y a toujours ce bleu profond de la mer, ce vert vif des arbustes et le soleil resplendissant qui nous accompagnent. Sur la colline d'à côté, se trouve une ancienne vigie baleinière accessible par un étroit sentier en terre battue. Du sommet, une vue panoramique s'offre à nous. Les îles de Graciosa, Pico et Faial semblent toutes proches. Nous scrutons l'océan à la recherche de cétacés tel d'anciens marins à la recherche du moindre souffle mais malheureusement la mer reste déserte.

 

Nous continuons notre randonnée jusqu'au Parc forestier da Recreio das Sete Fontes en empruntant un chemin infiniment long et droit sous le cagnard de 14h...
La météo nous joua encore un mauvais tour à notre arrivée au parc : La pluie commença à tomber alors que l'on venait de trouver de l'ombre sous les immenses fougères arborescentes et les drôles de pins de Norfolk (Araucaria originaire des îles Norfolk au large de l'Australie). L'eau fraiche au contact du sol chaud forme une légère brume dans le sous-bois, l'ambiance devint alors extraordinaire. On aurait dit s'être retrouvé au beau milieu du Jurassique ! Il ne manquait que les terribles dinosaures...

Ayant dépassé l'horaire du retour du bus, il faut maintenant descendre vers la route principale à pied en espérant trouver une âme charitable qui voudra bien nous prendre en stop... La route étant en descente, nous continuons notre chemin tout en tendant le pouce.... Enfin, après avoir marché pendant plus d'une heure (en plus de notre rando de la journée...), une voiture s'arrête presque à l'entrée du village...Heureux de pouvoir soulager nos ampoules, nous finissons la route avec elle...

Jour 6 :  Dimanche à la piscine naturelle

 

N'ayant pas de bus le dimanche, on décide de rester sur place. On en profite pour faire la lessive à l'ancienne au savon et au battoir... On descend ensuite au village, visiter un peu le centre ville. Sur la rue bordant la côte, un portugais retraité accoudé au mur nous tape la discute. Il nous raconte sa vie, heureux de pouvoir échanger quelques mots en français. L'ancien fournisseur de carrelage à Leroy Merlin et Castorama est maintenant pépère avec sa belle baraque en front de mer et son petit teckel répondant au doigt et à l'oeil de son maitre à chaque ordre portugais qu'il prononce.

L'après-midi est consacrée à la baignade à une des piscines naturelles de Velas. Il n'y a pas beaucoup de plages aux Açores (ce qui explique entre autre pourquoi l'archipel reste encore très peu envahi par les touristes et on en ait bien content !). La côte est rocheuse, souvent entourée de falaises. Par contre, à de nombreux endroits, on peut s'approcher près de la mer au niveau de petites criques aménagées formant des sortes de piscine naturelles ouvertes sur la mer. On y descend pareil à l'échelle comme dans le grand bain mais au lieu de retrouver les carreaux et les pelotes de cheveux flottant entre 2 eaux, c'est un spectacle de petits poissons côtiers multicolores qui s'offrent à nous ! Les palmes, le masque et le tuba sont plus que conseillés pour profiter du spectacle.

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Commentaires: 4
  • #1

    Sylvain BERNIER (vendredi, 27 septembre 2013 18:37)

    Superbes photos de falaises au bord de mer et de lézard à la sauce madère! Plus sérieusement la photo du bourdon sur chardon est vraiment réussie ainsi que celles de la côte vue de la mer! Ah, oui! j'oubliais : J'espère que tu as bien pris ton bonnet de bain pour aller dans la piscine naturelle!

  • #2

    Katia giancola (dimanche, 29 septembre 2013 19:39)

    Continue de ous faire rêver !!!

  • #3

    Tony (vendredi, 04 octobre 2013 13:05)

    Les photos du sous-bois ainsi que celles des paysages avec le Pico en fond sont magnifiques, ça donne envie! Au fait, tu as pu en profiter pour prendre un Pico-bière? ;-)

  • #4

    helene (vendredi, 01 avril 2016 11:57)

    belles photos !
    merci !!!

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